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jeudi 21 novembre 2024

Indépendance de l’Amérique, des marins languedociens aussi…

Départ de Toulon, flotte d’Estaing N.Ozanne à bord

 

Beaucoup de communes du littoral languedocien peuvent se tenir fièrement devant les Etats Unis d’Amérique. En 1778, lors de l’extraordinaire levée des gens de mer pour la guerre d’indépendance de l’Amérique, sur presque tous les bateaux de l’escadre D’Estaing on relève des natifs d’Agde (97 marins ) Gruissan (31 marins) ,  Sigean (24),  Sète (70), Aigues Mortes,  avec parfois un très lourd sacrifice pour un minuscule village comme Les Bages (35 hommes). Leurs noms et communes sont en bas de page avec les marins de Montpellier et Narbonne.  Cette épopée, dans des conditions épouvantables,  permet de retracer un pan de l’histoire des marins de notre région, le nombre d’engagés dont des officiers témoigne bel et bien d’une tradition maritime ancienne.

Le roi Louis XIV a été maudit maintes fois sur notre littoral. Il était synonyme d’ennuis et de jeunes qui partaient en courant se cacher dans le massif de la Clape pour ceux de l’étang de Bages.
Le Roi Soleil a été le premier monarque a vouloir se doter d’une marine de guerre digne de ce nom. Et pour garnir ses vaisseaux, à ordonner des levées qui raflaient de l’officier de la marine marchande  au patron pêcheur, en passant par le menuisier qui avait juste raboté  une coque et ne savait pas nager. Tous y passaient, gens de mer comme de rivière, seuls les mousses de 12 a 16 ans devaient être volontaires, par contre les novices de 16 ans y avaient droit. Côté méditerranée, le Languedoc comme la Provence devaient fournir des recrues appelées à servir un an sur trois. On imagine sans mal les ravages des levées: outre les décès, les estropiés, ceux qui revenaient mettaient plusieurs années avant d’être payés.

A Gruissan on se sauve dans la Clape

L’exemple de Gruissan est significatif de la vie en bord de mer du littoral. Il a fallu survivre coûte que coûte, aux razzias des pirates génois et majorquins, aux fièvres apportées par les moustiques des lagunes et étangs, à la terre ingrate et aux élevages de moutons faméliques. Ils se sont tournés vers la mer, pêcheurs puis marins réputés employés par les grandes compagnies maritimes de Marseille puis de Toulon dont la rade a été aménagée par Louis XIV.
Impossible d’échapper à la levée, des commissaires de mer géraient les arrondissements dit quartiers, avec les noms répertoriés. Deux ou trois fuites dans le massif de la Clape sont signalées mais elles condamnaient par la suite à une vie de clandestinité car la désertion était sévèrement punie. Victor Hugo passé par Gruissan fut frappé par cette bourgade de marins, dans  son ouvrage « L’Homme qui rit » il dépeint un personnage du lieu nommé Jacques Quatourze.
« C’était un demi-matelot, un naturel du village aquatique de Gruissan sur le versant sud de la Clape, marinier plutôt que marin, mais habitué à manœuvrer les périssoires de l’étang de Bages et à tirer sur les sables salés de Sainte-Lucie la traîne pleine de poisson. Il était de cette race qui se coiffe du bonnet rouge, fait des signes de croix compliqués à l’espagnole, racle le jambon »
Autant vous dire qu’en cas de levée, les Jacques Quatourze étaient légion et ce n’était pas les plus inexpérimentés comme on le verra plus loin.

Départ de Toulon du Languedoc, avec un équipage de marins et de pêcheurs souvent enrôlés de force

En 1778, au printemps, quand la France s’apprête à voler au secours des insurgés américains, le roi Louis XVI engage près de 80 % de la flotte de guerre française. C’est l’une des plus importantes guerres maritimes alors jamais  engagées. De La Fayette et l’Hermione sont déjà sur place avec les américains. La flotte française va appareiller.  Une des escadres, la plus nombreuse en vaisseaux, est celle de l’Amiral D’Estaing qui partira de Toulon.
25 navires, parfois neufs, parfois vieux sont sur la rade. Mais il reste à les remplir de marins et officiers. Certes, il y a bien des officiers et matelots de la Marine de Guerre mais c’est insuffisant. Imaginez sur le Languedoc, navire amiral de soixante mètres offert par la province au roi, il faut 875 marins, pour le Zélé de taille plus moyenne 500. Les documents de l’époque attestent des difficultés de la levée. Toute la Provence est réquisitionnée, les arrestations de matelots récalcitrants se succèdent à Toulon et Marseille . On promet 24 livres par mois! une fortune.
Le Languedoc est à son tour réquisitionné. Notre étude s’est cantonnée aux communes du littoral et aux marins (pas les soldats) . Pourtant il est intéressant de relever que près de cent Narbonnais et une trentaine de Montpelliérains furent enrôlés et… un gars tout seul de Bédarieux . Sur Midi Pyrénées, Moissac réputée pour ses marins fluviaux  en fournira près d’une centaine, avec Toulouse et autres  villes à gabarres. Ces recrutements hors gens de mer poseront des problèmes au vu du nombre de noyades et d’hommes tombés dans l’Atlantique lors des manœuvres et disparus.

Sur le littoral languedocien nous avons recensé plus précisément les communes qui ont fourni des troupes (liste avec les noms, bateaux et décès en bas de page) :  Agde (6 officiers, 91 matelots, 8 morts recensés), Sète (1 officier, 58 matelots, 6 morts) , Les Bages tout petit village de 700 habitants près de Gruissan (1 officier, 33 matelots, 3 morts), Gruissan ( 5 officiers, 26 matelots, 1 mort), Sigean (1 officier, 23 marins, 1 mort)  Aigues Mortes/Lunel (et sans doute le Grau du Roi: 20  marins, 1 mort) Leucate (9 matelots, 2 morts) Mèze (6 matelots) Bouzigues (3 matelots) Marseillan (2 matelot dont 1 mort) puis les esseulés : Frontignan (1 pauvre  novice de 16 ans,  capturé par les Anglais et transféré à la Jamaïque) Fleury (1 matelot) Canet (1 matelot).
On ne relève pas de marins catalans sur les registres des bateaux, une des explications est que les territoires récemment annexés à la France jouissaient d’un statut à part sinon on peut avancer avec humour que les gars de Port Vendres et Banyuls savaient courir plus vite du côté des Albères!

Agde et Gruissan et Narbonne fournissent les officiers de marine

Le lundi 13 avril 1778, près de 300 marins et officiers languedociens sont à bord des 25 navires de l’escadre D’Estaing. Tous sont habillés simplement, il n’existe pas encore d’uniforme, mais souvent ils portent  un bonnet en laine et vont pieds nus.
Parfois il y a plusieurs marins par famille comme les Azibert, Naud ou Mourrut. On les retrouve un peu éparpillés sur tout les navires: le Languedoc avec 3 officiers de Gruissan , le Tonnant avec 2 timoniers de Sète et d’Agde , le César, le Zélé avec un timonier des Bages, le Guerrier, la Provence avec 2 quartiers maîtres d’Agde, le Fantasque .
A bord, le  commandement est assuré par la noblesse provençale, les officiers sont des provençaux, excepté quelques bretons mais sur chaque bateau où des languedociens ont leurs quartiers, il y a un officier languedocien: quartier maître, timonier ou officier canonnier le plus souvent de Gruissan ou Agde, un sétois est pilote sur le Jason et ce n’est pas rien d’être pilote. Surtout que les languedociens sont défavorisés: il n’y a pas d’école de marins en Occitanie, les écoles d’hydrologie sont à Marseille, Bordeaux ou en Bretagne. Les marins embarqués à Toulon et devant une foule immense,  ne savent pas alors qu’ils vont en Amérique. Pour des raisons stratégiques, la destination ne sera révélée que plus tard en mer en ouvrant en grande cérémonie une lettre cachetée.

La vie à bord avant l’Amérique

Le périple en mer

On peut avoir une idée de la vie à bord des marins languedociens,  grâce aux récits de De Bougainville qui commande Le Guerrier . De Bougainville, aventurier marin qui a fait le tour du monde, bien en cour avec la Pompadour maitresse du roi, est détesté par les officiers supérieurs de métier (genre il est incompétent et pistonné).
Dans son carnet de bord, il commence à pester contre la vétusté du Guerrier , vaisseau de ligne a 74 canons,  âgé de dix ans, qui se traine comme un veau en mer. Il note ahuri sur son carnet qu’il voit arriver des soi disant » marins » qui habitent vers les « hautes rivières » et n’ont jamais vu la mer! Il peste aussi qu’il ne comprends ni le provençal ni le languedocien et réclame un interprète!

A bord, un des languedociens les plus gradés de l’escadre D’Estaing: Jean Soutier, d’Agde,  est quartier maître avec lui 33 marins d’Agde, Sète, Gruissan, Aigues Mortes et Leucate. Ils apprennent qu’ils font cap vers les « Amériques » , c’est la stupeur à bord.
Même les plus chevronnés des marins n’ont jamais dépassé le Golfe de Gascogne. Pour l’heure, le vent n’est pas là, et l’escadre met un mois à joindre Gibraltar. De Bougainville (qui s’avèrera être un des chefs les plus humains et les plus soucieux de son équipage : 346 hommes et 13 décès seulement ) casse les pieds de sa hiérarchie pour que ses petits gars qu’il trouve « tristes du pays » puissent faire parvenir des lettres à leur famille « papa ton fils pars chez les américains! » De Bougainville va même plus loin pour divertir ses ouailles, avec des instruments de fortune, il organise une soirée musicale.

Le scorbut, les noyades, les boulets

Après Gibraltar cap sur l’Amérique, le souci à bord du Guerrier deviens l’eau qu’il faut rationner . Les provisions ont été faites à la va vite et il manque de tout: eau, matériel. Des cas de scorbut commencent même à poindre. Malnutrition , début de scorbut? le 31 mai, un marin d’Agde, Jean Olivier décède sur le Zélé.
. Le 5 juillet soit trois mois après le départ les côtes de la Virginie sont en vue, ils sont (encore confiants) les américains doivent avoir de tout et ils enverront leurs pilotes pour aider à la navigation. Première bataille navale, avec un corsaire anglais « Le Rose » que l’escadre réduit en charpie après sept heures de combat.
L’objectif est de remonter la côte pour canonner les anglais dans la baie Delaware. Hélas, ils ont déjà décampé. Et là c’est la désillusion. A bord, presque plus d’eau, un pot par homme tous les deux jours, du pain pétri à l’eau de mer seulement un jour sur deux. De Bougainville lui même commence à ressentir les effets du scorbut.

Outre les difficultés d’approvisionnement (le blocus anglais raréfiait les provisions d’ailleurs livrées en cachette avant la guerre par les français) , il n’y a rien sur place pour les réparations: ni cordages, ni calfeutrages. Et pour couronner le tout, de l’avis de tous les commandants de l’escadre, les pilotes américains promis pour aborder les côtes n’en savent pas plus qu’un mousse français. A bord des bateaux le découragement est grand.
Le 12 juillet, un marin de Leucate Louis Blagé décède, en mer, selon l’acte.

Vraisemblablement, il fait partie des 6 victimes noyées  de deux canots qui ont chaviré  à la barre alors qu’ils allaient chercher de l’eau à terre à Sandy Hook non loin du port de New York. Sur les actes de décès beaucoup de mentions « mort en mer » qui peuvent désigner un décès par noyade lors de combats et manœuvres, sinon on retrouve aussi la mention « décédé à bord » avec quelques cas de scorbut mentionnés lorsque cette maladie n’est pas mentionnée il peut s’agir aussi de suites de blessures en manœuvre ou combat.

Noms des marins de Gruissan pensionnés suite à la campagne

Arrivée à Boston

New York, Boston: mal reçus et rien à manger
Fin juillet, laissant New York l’escadre remonte un peu plus haut dans l’espoir d’aider la ville de Newport (Rhode Island) étouffée par un blocus anglais. Hélas, les pilotes américains pourtant envoyés par le  Congrès refusent d’y conduire les français. Trop risqué côté tirant d’eau. De Bougainville s’oppose également à une lutte frontale mettant en avant l’état de son équipage malade du scorbut et pas préparé.

Il y aura tout de même des échanges de boulets avec les anglais tandis que l’escadre tente de prendre le large. Là, pas de chance non plus,  la flotte française subit une terrible tempête, son navire amiral Le Languedoc s’en retrouve sans mats et sinistré. Quatre marins languedociens laisseront la vie dans cet épisode. Deux sétois :sur le César, Pierre Archer est tué par un coup de canon le 6 août 1778  il laisse une veuve et 3 enfants et Georges Gonny. Encore sur le César,  Etienne Marie Blondin d’Agde décède le 11 . Enfin à bord du Zélé un matelot des Bages Pierre Daudé .

Bataille de la Chesapeake, 300 morts et 246 blessés

Reçus comme des malpropres

La flotte française va se réfugier à Boston où les marins seront très mal reçus par la population,  dont une partie soutient les anglais et l’autre partie reproche aux français d’avoir raté l’opération de Newport. Il y aura de sérieuses échauffourées, des blessés dans des bagarres. Les marins auraient pu espérer mieux après tout ce qu’ils avaient enduré.
A bord du Guerrier, de Bougainville se plaint toujours de la nourriture et du manque d’eau pour ses hommes. Il y aura tout de même un curieux épisode, le chapelain du Guerrier est un religieux bien porté sur la bouteille. Passe encore…si De Bougainvilliers ne se faisait pas insulter de tous les noms d’oiseaux dès que le prêtre était fin bourré. Et pire encore l’homme d’église partait en goguette avec les marins dans des lieux que la morale réprouve. Il fut mis aux arrêts et relevé de ses fonctions.

Le petit mousse de Frontignan

Ils en virent du pays les marins languedociens, Savannah en Géorgie, Yorktown et Chesapeake en Virginie, puis le Guerrier prit la route direction des iles des Antilles pour de nouvelles aventures, hélas ,  toujours faites de boulets de canon, de noyades, de malnutrition et de scorbut plus la chaleur étouffante des lieux pourtant paradisiaques.
Il est certain que le nombre de tués ou de disparus est beaucoup plus élevé. On imagine les conditions difficiles pour tenir des registres à jour. Quelques cas illustrent le marasme de la situation: Guillaume Roux, d’Agde est bien porté dans les équipages du Zélé. Il est sans doute capturé par les anglais puisque en 1779 on le retrouve sur la liste des prisonniers français échangés et embarqués sur la Chimère  à Charleston.

Plus de nouvelles de lui jusqu’à son acte de décès provenant d’une goélette américaine sur laquelle il s’était embarqué. Les prêts et échanges de matelots étaient courants entre français et américains pour compléter des équipages, on y retrouve même des esclaves  de colons américains. Il y a aussi l’histoire du petit mousse de Frontignan, Henry Aubareth âgé de 16 ans, seul Languedocien sur le Jason de l’escadre du Comte de Grasse, celle des marins bretons et normands.
Le jeune Henry devait se sentir en sécurité entouré des meilleurs marins du Havre, Dieppe, Saint Malo. Las, le Jason est endommagé à la suite d’une collision avec le Zélé. Le 19 avril 1782 il se fait capturer par les Anglais qui le rebaptisent Argonaute et ils envoient les prisonniers à la Jamaïque, beaucoup de marins de l’équipage français du Jason mourront là bas. On ne sait pas ce qu’est devenu le petit mousse de Frontignan.

Anne Tailhardat

1778/1783 : les noms des marins par bateau avec leur commune d’origine.
Les grades à bord: capitaine de vaisseau, lieutenant,  enseigne,aumônier, chirurgien, quartier maître,gardes, officiers mariniers de manoeuvre (de pilotage, de canonnage, charpentage, calfatrage, voilerie) gabier,timonier, matelot, mousse.
. SETE :  le Souverain : francois tourrou, sever de barbazau- le Marseillais:pierre plion,antoine moulinat, jbaptiste ribes, étienne bousquet, antoine bastide,antoine pougel – L’Alcmene: gabriel leverre,pages hilaire, francois granier, joseph fournaire,joseph mastet-le César: guillaume julien, pierre archer  tué d’un coup de canon le 16 aout 1778 au large de Newport laisse une veuve et 3 enfants, louis roux, jean françois viala, jbaptiste bousquet, gonny georges blessé le 16 aout 1778 au large de Newport mort à brest un an plus tard, jean olivier, barthelemy gauthier mort le 23 septembre 1779 du scorbut , antoine delmas. –Le Guerrier:cayrol claude, roustan jean,antoine vouladou. –Le Provence: pages jean, nicolas gaillard, prouvat pierre, pierre astier- Le Languedoc:jpierre niquet mort en mer  le 13 septembre 1779-Le Protecteur: francois granier, antoine brezet, crepin blanc, jean benezech, jean foret, barney diane-Le Tonnant:jean baptiste ruas officier timonier, izoird françois,Sabran jjaques, jacques david, paraillade françois, michel roussel, jean pierre treille, jbaptiste juglar, jbaptiste gély,louis granier,michel granier,pierre garric,pierre izoird,francois ducros,jean mouragne. Le Zélé: plion étienne,  , vaillié Jean décédé le 1 sept 1779 en mer combat de Savannah , megy jean, ducrox francois, dupleix emmanuel. Le Fantasque: francois serret décédé le 1 septembre 1779 en mer vers Savannah. Le Jason: Jean Jaumel pilote

. AGDE: Le souverain: francois reynier décédé 29 août 1780 , étienne martin, baisset barthelemy- le Marseillais:  jbaptiste chabardes, jacques chaussy, françois richard, claude malhet , jean pauluel,pierre briol , antoine lamotte, jean auribat, joseph boulet,joseph descor décédé le 30 mars 1782.-L Experiment:  antoine raphanel officier volontaire à l’Etat Major, pierre blaquière officier canonnier tué le 7 février 178- L’Alcmene: braou guillaume, paul meau, jean postat,pieerre beraud,pierre veran ,francois pouster, barthelemy expouloux,francois fitou,pierre reynaud,jean pierre dejean-La Chimère:henry combes, michel beireins,jean carte,,antoine benoit,antoine savatier,pierre marc, guillaume roux, jean serries, marc teissier, joseph lacombe- Le César :nicolas rigal, francois bertrand; joseph lacombe, jean carries,antoine benoit, antoine sabatier, henry combes,michel veiriou, jean pierre bertrand-Le Guerrier: soutier jean quartier maitre, jean aymes,bernard riviere,jean mouzereau,simon rouvière,pierre raynard,jean nicolas,charles bruignet,pierre bonneville,pierre bringuier,pierre cassaud, gabriel brun,jean fabre,michel charles, nicolas blaguières-Le Provence: bessière claude et ricord joseph quartiers maitres,   matelots: antoine comte, antoine sérignan, julien thuron mort le 4 novembre 1779-le Protecteur:etienne roux, sever blanc,jean pepido, antoine cassan,jean vidal, jean triol, pierre millan, jean armentier- Tonnant :bousquet andré timonier, claude carries,jean jullian, francois catalan, fourier jean, antoine broue, etienne aussenac,michel carriès,pierre fournier,andré delmar mort noyé le 29 juillet 1779, guillaume coste-Zélé:bonnafé, icard, brignet,portet, la treille, barbès,blondin étienne , granet, cauvet,caillé, brone, favier,olivier jean mort a bord zélé 31 mai 1778, montan, guillaume roux mort à bord d’une goelette américaine le 28 octobre 1779,arrioux, isnard, gairaud, dordieu, teissier-Le Conquérant: touron andré  décédé le 23 avril 1781

. GRUISSAN: Alcmène: alexis gibert,rouquette jbaptiste, jean ginié, blanc Iché- Le Languedoc : ginié jean officier canonnier,Gregoire pierre officier canonnier, azibert jean andré timonier, bernard boudet-Le Guerrier:jacques gimié,etienne labatut,jean bounot,joseph azibert,dominique labeur,bernard iché,philippe azibert, dominique rouquette, pierre taillade, –le Tonnant: rachon jbaptiste timonier–Le Protecteur:bernard azibert, jean bonnot-Le Fantasque::bonnet dominique, mourrut philippe mort en juin 1779 , azibert joseph, rouquette dominique- Le Zélé: jacques fontes officier cannonnage, bante blaise officier aide canonnier ,rouquette dominique, fournier philippe,jean bounot,azibert andré,fournier antoine,benas thomas,jean rachon

. LES BAGES: Le Marseillais: delong pierre, martin bertrand, passebon jean-Le Tonnant: passebosc jacques-L’Alcmene:barthelemy martin,, paul daudet-Le César:barthelemy mourut, antoine cadessus, antoine martin, barthelemy reynaud- le Provence et le Zélé: mourut gabriel timonier, ,martin barthelemy,antoine martin,pierre azibert,jean resulière,giraud martin,jacques mourut,jean benezet, pierre roubert décédé le 25 decembre 1779, caumal jbaptiste, jacques passebosc, pau just martin, reynaud etienne,gaumal piere, louis dellong,daudé barthelemy, louis daudé , dureau antoine, jean montagnac,guillaume montagnac, daudé pierre mort a bord 2 aout 1778-Le Fantasque: dandé barthelemy , raymond reves, jean baptiste dallong, guillaume  dellong décédé le 06/07/1779, joachim gaumal

. SIGEAN:Le Languedoc: peiret louis- L’Alcmene: vidal benoit timonier, etienne cauvet, pichery vincent,mathieu flour,urbain gatignol, roch treburiech,,joseph guérin-Le Tonnant :augustin alexandre, jean devèze,jean gatignol, jean baichas,jean gouzy, viguier antoine-Le Fantasque:pierre tesquier,guillaume chevalier, gabriel mathieu, félix paulet, françois raynaud, jean cavalier, jean baptiste fouet, gabriel hasternau, dominique tabouriech, augustin taigade, mourrut martin décédé en 1779

. LEUCATE: Le César: reynaud jlouis-Le Guerrier :jacques gaillard,antoine lamanille,hyacinthe Azeau, joseph azibert,jean pons-Le Fantasque: sastree louis, jbaptiste cabanet, francois cadorsy, philippe fournier décédé le 06/07/1779-Le Zélé:blagé louis noyé en mer le 12/07/78

. AIGUES MORTES/LE GRAU DU ROI: Le César:jean nau, jacques privat,-Le Guerrier:jacques nau,jean chauvet,pierre michel,chrétien sallier,antoine pliou,fantat vincent-Le Zélé: michel jean, ramel jacques,michel étienne décédé le 03/09/1779, joseph augé

. MEZE:Le Zélé:Jacques lugan, pascal lugan-Le Fantasque: laurenzy pierre, moulinier etienne, galibert jbaptiste,pascal moulinier

.BOUZIGUES:Le Zélé:simonet charles, bernard gues, coste laurent-Le Tonnant: naud laurent, naud bertrand
. MARSEILLAN: Le Saint Esprit: pierre reboul tué le 7 septembre 1781 à  Chesapeake-Le Tonnant:jacques marques

Les grandes villes
NARBONNE :Revel Jean  quartier-maître  décédé le 10 février 1779, Armand Jean-Jacques quartier-maître, Delong  Antoine aide-canonnier, Itouzet Barthélémy officier aide-canonnier, foyer Jean-Pierre aide-canonnier, Lozier François aide-canonnier, Louis Valette aide canonnier . Rivés Bernard, Tesquier Antoine, Belan  Antoine, Garric Raymond, Catalan Joseph, Reynaud Joseph, François Vignaud, Tesquier Paul, Jacques Fabre, Dieulafoy François,Joseph Castellan, Thomas Hyucinthe Sulva, Castellan Joseph, Cassilogue Joseph, Four Paul, Lignon Jean, Bésolier Jean, Azivert Julien, Ferrier Antoine décédé à bord le 14/01/1782, Mongé Louis décédé à l’hôpital de Brest le 1er janvier 1780, Dureaud Etienne,Fabre,Bicq,Cassau,Ferrier,Résolier,Guillard,Lourdat,Lescure,Delong,Couardes,Azibert , Mou,Combes, Jelié, Flajeolle, Coulomb, Pommier,Barthe, Begon, Desmarais,Pichery, Lefevre, Alliet,Combe, Durant, Servant, Bérard, Benaud, Lescure
MONTPELLIER (sans doute avec Palavas et Carnon)  Pages Pierre,  joseph Jorat aide voilier,antoine molière mort en  combat 7 sept 1781,gleize augustin, pages jean, jean delmas,joseph carie, pierre monjoux,laurent pouthier,jeanmarie baldouz, pierre laporte,alexis galtier,de vezian,charles marmier,mathieu curant,hippolyte Lionois,andré roussille,léon jorat,Pialot Louis, Bonneau Jean-Baptiste, De Jean Etienne,Cancanas Bertrand,Martin Jean dit Commode. Sers Jean-Pierre ,L’Aimé Pierre
BEZIERS: Boudou  Antoine-Louis , de Villeneuve-lesMaguelonne ou les Béziers mort à la mer, le 29 avril 1778, Crouzetit Pierre

bibliographie
.Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783: listes établies d’après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la guerre (1903 éditions Maison Quantin)
. http://www.francegenweb.org/lafayette/:Base de données des français ayant combattu
pour la guerre d’indépendance des Etats Unis
.Les 2112 Français morts aux États-Unis de 1777 à 1783 en combattant pour l’indépendance (Dawson)
. Bougainville à l’escadre du Cte d’Estaing, guerre d’Amérique, 1778-1779 (de Kerallain)

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